Avec la forte hausse des valeurs technologiques malgré le déconfinement, de nombreux investisseurs ont raté des opportunités d’investir à des prix plus attractifs en mars et avril 2020. On se demande s’il est encore temps d’investir dans ce secteur très dynamique. Si les marges de croissance pour le restant de l’année sont désormais réduites, les GAFA constituent de solides valeurs pour un placement à long terme.
Le Nasdaq 100, un indicateur de performance du secteur technologique
Apple
L’action d’Apple est en hausse de près de 30 % sur l’année. L’action se négocie à environ 387 dollars après une augmentation de 70 % depuis les plus bas annuels. L’une des principales raisons pour lesquelles le titre Apple est dans une tendance haussière est l’optimisme des investisseurs pour les actions du secteur technologique lors du confinement. Cette situation sans précédent a rendu la technologie plus vitale pour les entreprises et les particuliers.
Les valeurs des grands groupes technologiques sont ainsi devenues les valeurs refuges du moment, attirant d’importants capitaux. Certains investisseurs parient déjà sur le fait que le prochain iPhone sera équipé d’une technologie permettant de se connecter au réseau 5 G.
En outre, l’activité de la société dans le domaine des objets connectés est en plein essor, stimulée par la croissance rapide des ventes d’Apple Watch et d’AirPods. Ce segment du groupe a enregistré un chiffre d’affaires record de 6,3 milliards de dollars au deuxième trimestre de l’année 2020, avec une hausse de 23 % par rapport à 2019.
Amazon
Après une hausse de près de 70 % depuis les plus bas prix de mars 2020, l’action d’Amazon a pu marquer de nouveaux records de tous les temps à environ 3200 $. Alors que bon nombre d’analystes tablent sur le fait qu’Amazon dispose encore d’une marge de croissance cette année, le titre semble en ce moment très suracheté.
L’action du géant du numérique est passée de 1 700 $ à 3 200 $ entre mars et juillet. Elle surperforme ainsi le S&P 500 qui n’a fluctué que d’environ 40 % au cours de cette période. Le cours de l’action a connu une forte hausse, soutenue par le fait que des millions de personnes se sont tournées vers l’achat en ligne pour se procurer leurs produits de première nécessité.
Amazon fait partie ainsi des groupes qui ont tiré parti de la crise de la COVID-19. Au plus fort de l’incertitude où les entreprises avaient du mal à maintenir leurs effectifs, Amazon avait augmenté les salaires de ses employés, et embauché plus de 100 000 travailleurs dans ses entrepôts et pour ses services de livraison. À la fin avril, le groupe comptait 935 000 employés. Le leader du e-commerce pourrait bientôt devenir l’une des rares entreprises à compter plus d’un million de salariés.
Netflix
Le géant du streaming a aussi tiré parti des mesures de confinement prises un peu partout dans le monde. Après une hausse de près de 68 % depuis le creux du 16 mars 2020, l’action se négocie actuellement à environ 490 dollars.
Le titre est passé de 299 $ à 549 $, son record annuel. Elle surperforme aussi le S&P 500. La demande accrue en services de streaming lors de la période de confinement a boosté les activités de Netflix.
Toutefois, l’action a chuté de 549 $ à 490 $ en une semaine après la sortie des résultats du 2e trimestre du groupe. Les bénéfices étaient plus faibles que prévu. Le bénéfice par action (BPA) s’est établi à 1,59 $ contre 1,81 $ attendu.
Malgré une baisse de près de 7 % depuis ces records annuels, le cours de l’action est nettement au-dessus des niveaux d’il y a 3 ans. Cette hausse est en partie soutenue par l’augmentation de 72 % des revenus du groupe, qui sont passés de 11,7 milliards de dollars en 2017 à 20,2 milliards de dollars en 2019.
En 2020, la propagation de la COVID-19 a entraîné le ralentissement de l’économie et une augmentation de la demande de services de streaming et de divertissement à domicile. Netflix a gagné 16 millions d’abonnés au premier trimestre de 2020 et 10 millions au deuxième, portant le total à 26 millions au cours des six premiers mois de 2020. En comparaison par rapport à l’année dernière, le groupe n’avait gagné que 28 millions d’abonnés en 2019.
Microsoft
L’action de Microsoft a grimpé de près de 57 % depuis le 23 mars et a aussi surperformé le S&P 500. Les services cloud de Microsoft portent bien la croissance du groupe. Microsoft décroche régulièrement de nouveaux contrats et compte bien rattraper son retard face à Amazon. En février, le Synergy Research Group avait estimé à 33 % la part du leader Amazon sur les services cloud, contre 18 % pour Microsoft, et 8 % pour Google.
En octobre, au détriment d’Amazon, Microsoft avait gagné un contrat de 10 milliards de dollars sur dix ans avec le ministère américain de la Défense sur le Cloud computing. Le groupe a en outre une bonne réputation auprès des autorités américaines. Début février, le conseiller économique de la Maison Blanche, Larry Kudlow, avait désigné la société comme un acteur clé dans le projet de développement de la 5G qui permettrait de se passer du réseau du géant chinois Huawei.
L’ascension de son titre avait démarré à la mi-mars, lorsque le groupe avait annoncé que son outil de collaboration Microsoft Teams avait atteint un pic de 44 millions d’utilisateurs actifs par jour. En matière de temps d’utilisation, Microsoft avait annoncé le 9 avril que le trafic de Teams avait atteint un tel niveau qu’un record quotidien de 2,7 milliards de minutes de réunion avait été enregistré en une seule journée. Ces chiffres ont boosté la confiance des investisseurs qui ont porté la valeur à ses nouveaux records.
