L’année 2022 aurait difficilement pu mieux débuter pour les actionnaires d’Apple. Le titre de la multinationale américaine a en effet gagné 2,5 % le 3 janvier, suffisant pour permettre à l’entreprise d’atteindre une capitalisation boursière de 3 000 milles milliards de dollars. C’est un record historique puisque c’est la première société inscrite en bourse à atteindre ce niveau.
3 000 milliards $ de capitalisation boursière
Malgré la mauvaise image renvoyée par la surveillance des téléphones mobiles Apple à l’exception du scandale Pegasus, 2021 a été une excellente année pour Apple, ce qui a permis au groupe de bénéficier d’une belle cote auprès des investisseurs. Alors que le titre est en légère baisse depuis quelques jours, il représente une opportunité d’achat intéressante.
Lundi 3 janvier, au lendemain du weekend du Nouvel An, l’action Apple a brièvement connu une hausse d’environ 3 % pour se hisser à 182,88 $. C’est ce qui lui a permis d’établir ce record historique, après ceux établis il y a respectivement trois et deux ans. Sur les trois dernières années en effet, la capitalisation boursière d’Apple a atteint 1 000 milliards $ en août 2020. Un an plus tard, l’entreprise valait déjà le double, soit 2 000 milliards $, avant d’établir cette nouvelle performance historique en ce début d’année 2022. Il faut rappeler que d’autres géants se trouvent dans le rétroviseur d’Apple et devraient bientôt le rejoindre dans ce cercle restreint des entreprises valant 3 billions $.
Il s’agit, entre autres, de la société fondée par Bill Gates, Microsoft, qui totalise actuellement une capitalisation d’environ 2,5 billions $. De son côté, Alphabet, la maison mère de Google, totalise près de 2 billions $. Avec 1,7 billion $ et 1,2 billion $, respectivement pour l’entreprise de Jeff Bezos et celle d’Elon Musk, Amazon et Tesla sont un peu plus en retrait.
Si le record a été établi en janvier 2022, il faut tout de même souligner que la progression la plus importante a eu lieu au cours des derniers mois, puisque le titre Apple a gagné 35 % en 2021. Depuis 2020 et la pandémie de Covid-19, la marque à la pomme bénéficie non seulement de ses fondamentaux solides, mais aussi d’une conjoncture favorable induite par une demande plus importante pour la technologie. Télétravail, e-learning, consommation plus importante de contenus divertissants, la crise sanitaire a créé un cocktail très profitable aux entreprises actives dans la tech et donc à Apple.
Bilan financier 2021
C’est cet ensemble de facteurs énumérés plus haut qui explique les bons résultats enregistrés en 2021 par Apple. Le géant de Cupertino a publié le 28 octobre son bilan financier pour les trois mois s’achevant au 25 septembre 2021 et qui constitue le quatrième trimestre de son exercice financier 2021. Il a enregistré un chiffre d’affaires qualifié de « record » et s’élevant à 83,4 milliards $. Il s’agit, apprend-on, d’une hausse de 29 % en glissement annuel, fruit notamment des innovations de la marque la plus chère de l’histoire.
D’après Tim Cook, le PDG d’Apple, c’est le lancement au cours de l’année des « produits les plus puissants » de l’histoire de l’entreprise, qui est à l’origine de cette performance. Il s’agit des Mac à moteur M1 et de la gamme d’iPhone 13 « qui [établissent] une nouvelle norme de performance », donnant aux clients « les moyens de créer et de se connecter de manière inédite ».
Dans le détail, il faut aussi remarquer que le bénéfice trimestriel par action dilué s’est établi à 1,24 $, ce qui a poussé le conseil d’administration du géant numérique à approuver la distribution de dividende. Les actionnaires ont ainsi reçu, plus d’un mois avant le 25 décembre, leur cadeau de Noël sous la forme d’un dividende de 0,22 $ par action ordinaire, payable dès le 11 novembre 2021. « Au cours du trimestre de septembre, nous avons reversé plus de 24 milliards de dollars à nos actionnaires », précise Luca Maestri, directeur financier d’Apple.
Sur une base annuelle, les chiffres donnent davantage le vertige, avec un chiffre d’affaires 2021 qui est en hausse d’un tiers (33 %) par rapport à l’année précédente, pour se hisser à environ 366 milliards $. Les ventes des produits Apple dominent toujours dans les revenus de l’entreprise, avec 297,4 millions $ l’année dernière, contre 220,7 millions $ en 2020. Les revenus générés par les services Apple sont passés dans le même temps de 53,8 millions $ à 68,4 millions $.
En conclusion, M. Maestri estime que les résultats record du dernier trimestre d’Apple couronnent une année fiscale remarquable marquée par une croissance solide à deux chiffres. Une année au cours de laquelle la société a « établi de nouveaux records de revenus dans tous [les] segments géographiques et toutes [les] catégories de produits ».
Zéro net carbone d’ici 2030
Les entreprises, tous secteurs confondus, sont de plus en plus nombreuses à prendre des engagements pour préserver le climat, sous la pression notamment des groupes écologistes et des investisseurs. La société fondée par Steve Jobs n’échappe pas à la tendance et s’est fixé comme objectif d’atteindre le zéro net carbone dans sa chaine d’approvisionnement et pour tous ses produits dès 2030. Chaque appareil vendu aura aussi un impact climatique net qui sera nul.
Dans cette optique, elle a enregistré plusieurs succès au cours de l’année écoulée. Ainsi, 175 fournisseurs d’Apple ont pris l’engagement de passer à l’utilisation des énergies renouvelables et cela devrait se concrétiser par la mise en place de 9 gigawatts d’énergie verte à travers le monde. Selon la marque, cela devrait réduire annuellement de 18 millions de tonnes d’équivalent CO2 les émissions de gaz à effet de serre. Au cours des cinq dernières années, rappelons que la société affirme déjà avoir réduit ses émissions de carbone de 40 %. Alors que l’exploitation minière, qui fournit les métaux utilisés pour fabriquer les produits Apple, est l’un des secteurs responsables de la pollution, notons que la société s’est aussi engagée à recourir de plus en plus au recyclage pour limiter l’impact sur le climat.
Le moment d’acheter l’action Apple ?
Depuis le léger pic qui a conduit Apple à sa capitalisation record du début d’année, le titre de l’entreprise est en baisse sur le Nasdaq, d’environ 6 % d’une semaine à une autre. Sur un mois, les données indiquent que la société a perdu plus de 4,5 %. Cependant, les fondamentaux de l’entreprise restent encore une fois solides et les perspectives sont plutôt optimistes. Par exemple, le premier Apple Event de l’année est attendu au printemps, en mars-avril. Ce devrait être l’occasion pour la société d’annoncer ou de présenter de nouveaux produits, comme l’iPhone SE 3 ou encore des modifications sur les iMac. Ce sont des nouvelles qui souffleront probablement un vent optimiste sur les marchés. L’action Apple pourrait alors remonter, ce qui ferait le bonheur des investisseurs qui prendraient maintenant le risque calculé d’acheter l’action Apple.
