Le titre de l'électricien public s'est enflammé mercredi alors que des sources syndicales ont annoncé que l'Etat évaluait à 10 milliards d'euros le rachat des parts des minoritaires dans le cadre du projet Hercule.
Restructurer le groupe en trois entités
Depuis plusieurs mois, Paris et la commission européenne traitent pour finaliser la concertation pour une nouvelle régulation du parc nucléaire d'EDF. l'intention de son PDG Jean-Bernard Lévy est de restructurer le groupe en 3 existences : une entité publique dédiée au nucléaire (EDF Bleu), une entité ouverte aux marchés et aux capitaux privés (EDF Vert) et une entité supplémentaire pour l'hydroélectricité (EDF Azur).
Le but de ce projet nommé "Hercule" accorderai au groupe d'investir davantage dans les énergies renouvelables. Cette transformation passerait par une élévation du prix de vente de la fabrication d'électricité.
Des concertations avec la Commission européenne
Le groupe EDF déjà endetté à hauteur d'une quarantaine de milliards d'euros est aujourd'hui forcé de vendre une partie de son électricité à bas prix à ses concurrents, le but du projet "Hercule" est de modifier cette règle et de changer son organisation. La commission Européenne ne souhaite pas que cette aide au nucléaire bénéficie à d'autres activités d'EDF à l'instar de ses concurrents. Bruxelles souhaite écarter un système de subventions croisées.
Les discussions portent essentiellement sur le fait que le groupe EDF doit rester un groupe intégré et public avec un plan et une direction unique. La commission Européenne souhaite un éclatement du groupe en différentes existences qui se feraient concurrence.
L'ambition est de conclure la réforme d'EDF dans le cadre d'une loi avant l'élection présidentielle de l'an prochain.
EDF enflamme la bourse
Mercredi 7 avril 2021 à la mi journée, plus forte hause du SBF 120, l'action du groupe décolle de 10,2% à 12,37 euros alors que l'Etat Français qui possède plus de 80% des parts, projette de dépenser 10 milliards d'euros pour dédommager les parts des actionnaires minoritaires dans le cadre du projet Hercule.
EDF était détenu à 83,7% par l'état au 31 décembre 2020, le solde étant divisé entre les salariés (1,37%), les particuliers (1,97%) et les investisseurs institutionnels (12,97%). Le solde étant réparti entre les investisseurs institutionnels (12,97%), particuliers (1,97%) et les salariés (1,37%). La valeur du groupe Français est constitué de plus de 3 milliards d'actions dont un peu plus de 505 millions d'actions que l'Etat ne possède pas, et pour lesquelles il présenterait une proposition de 10 milliards d'Euros soit un prix de rachat sensiblement supérieur au cours actuel de l'action EDF la ramenant à environ 19,8 euros par titre.